LA DURABILITÉ COMME PARTIE INTÉGRANTE DU TRAVAIL ET DE LA VIE QUOTIDIENNE INTERVIEW AVEC DES EMPLOYÉS DE PROGROUP La durabilité est un élément important de Progroup depuis la création de l’entreprise familiale : elle fait partie de sa stratégie économique. Car, par le biais d’une écono- mie circulaire ménageant les ressources, l’entreprise rend sa production plus efficace et, sur le long terme, indépendante des ressources précieuses épuisables. Le poste de responsable durabilité est, certes, directe- ment rattaché au directoire, mais le thème concerne toutes les divisions de l’entreprise. Madlen Bollinger (29 ans), responsable durabilité, Ronny Schubert (35 ans), directeur du service ProAqua Plus au sein de la papete- rie PM3 de Sandersdorf-Brehna, et Adel Abdalahi (40 ans), expert en systèmes énergétiques et de gestion, nous parlent de leur contribution aux objectifs climatiques ainsi que de leurs attentes. Que signifie le terme « durabilité » pour vous, au quotidien ? RONNY : Mon équipe assure le traitement interne de l’eau de la papeterie PM3 par le biais de la station de traitement des eaux de recirculation. Nos technologies innovantes nettoient l’eau de process dans un circuit hydraulique fermé et la réintègrent dans la production de papier. C’est pour cela que la station est aussi appelée « le rein de la machine à papier » en interne. C’est unique. Nous veillons à garantir un déroulement stable qui permet d’atteindre la plus grande perfor- mance en utilisant le moins d’eau possible. Chez nous, seul 1 mètre cube d’eau est utilisé pour une tonne de papiers pour ondulés. Nous parlons donc ici d’une bouteille d’un litre d’eau par kilogramme de papiers pour ondulés, utilisée pour la production. Nous ne consommons donc jamais d’eau courante. Et, dans le même temps, nous économisons plus de 60 000 mégawattheures de gaz naturel par an, donc plus de 10 000 tonnes de CO2, car nous produi- sons parallèlement du biogaz lors du traitement – un biogaz que nous utilisons pour générer de la vapeur. J’en suis fier. MADLEN : Et il y a de quoi. En tant que responsable durabilité de Progroup, c’est évidemment un plaisir pour moi d’entendre parler de projets comme la station de traitement des eaux de recirculation. Pour me faire, par exemple, une idée de toutes les émissions de CO2 de l’entreprise, je travaille avec presque toutes les divisions du groupe, demande des chiffres, des données et des faits, et coordonne toutes les activités relatives à la durabilité. Je conseille les équipes et ne perds pas de ¹ FSC®-Recycled: FSC-C106840, FSC®-Mix: FSC-C133251 46 Conviction vue nos objectifs ainsi que la sécurité de la production. J’ai une interface qui est directement rattachée au directoire. Une fois par an, Progroup publie les progrès et les déve- loppements dans son rapport de durabilité ; ce dernier contient également les informations venant de vos divisions. ADEL : Notre objectif, c’est de réduire la consommation d’énergie, mais aussi celle des ressources et du CO2. Pour cela, je dois – et sûrement bien plus que vous – connaître et respecter un grand nombre de conditions-cadres juri- diques. Les règles et les normes changent. En tant que responsable énergétique, je dois, et je souhaite, être bien préparé. La norme de gestion énergétique ISO 5001 a été actualisée et les efforts nécessaires à sa mise en œuvre ont, par exemple, triplé. L’audit a duré trois jours. Mais à la fin, nous avons reçu un feedback positif. Il est extrêmement important d’assurer la conformité juridique dans les domaines de la gestion de l’énergie et de l’environnement, ainsi que pour la certification FSC®1. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ? MADLEN : J’ai fait mon master dans le domaine de la gestion durable et ai écrit mon mémoire chez Progroup. À la fin de mes études, j’ai été embauchée. L’inti- tulé de mon poste me permet d’entrer facilement en discussion avec les gens sur le thème de la durabilité. Cela me procure de la joie. Mais ce que j’aime dans ma profession – je suis chez Progroup depuis deux ans –, c’est aussi que j’apprends à connaître tous les services de l’entreprise. J’ai même déjà vu le « rein » de Ronny (rires). Pour la création du rapport de durabilité, je suis en contact avec un grand nombre de collègues dans toute l’entreprise.